Mauvaise mère malgré moi...

Des scandales alimentaires, ça fait des années qu'on en voit passer dans les journaux.

Je me souviens très bien, j'ai commencé à savoir que je m'auto-empoisonnais quand j'avais 10 ans avec les salades et les champignons radioactifs (vive Techernobyl !).

Depuis, régulièrement, il y a un nouveau truc. J'ai ainsi "digéré" le poisson au mercure, la vache folle, le poulet à la dioxine, les colorants nocifs, le mouton et sa tremblante, les huiles hydrogénées et j'en oublie certainement ! Sans parler des tonnes d'aliments avariés que j'ai dû déguster au resto sans le savoir, d'après les charmants reportages "descentes en cuisines" !

Mais tout ça ne m'atteignait pas trop. Je prenais ça avec une certaine philosophie en me disant, de toutes façons, il faut bien mourir de quelquechose.

tu reprendras bien un peu de Bisphénol A mon bébé chéri ?

Mais depuis que ça touche mes enfants, je le vis bien différemment. On essaie de leur donner le meilleur, on prend soin d'eux avec amour et... pof biberons, médicaments, jeux en plastiques retirés du marchés viennent pourrir le tableau.

Et là, quand on en parle, j'ai toujours un petit pincement au coeur, un goût amer, l'impression d'avoir été trahie.

"Mes enfants successivement élevés aux petits biberons de maternité à l'oxyde d'éthylène

puis aux acides gras trans réchauffés avec désinvolture dans du bisphénol A,

sont superbes et certains d'entre eux font même des études secondaires."

Alors j'ai adoré l'Edito plein d'humour du Elle de la semaine dernière et, si la fin du monde prévue pour cette année ne m'inquiétait pas du tout, là j'en ai souri.

Allez, on va tous mourir mais... pas cette année ! (du moins je l'espère !)