Maman freelance, 3ème année

Nouvelle année et... toujours freelance !

Cela peut sembler anodin, mais c'est pour moi une belle satisfaction d'entamer cette 3^e année de maman freelance, un peu plus sereinement, un nouveau très beau client à la clé en prime (non il n'y a rien de physique sous ce "beau" !).

Quand on se lance en tant qu'entrepreneur, même si c'est auto-entrepreneur, il y a toujours une incertitude, plus forte qu'avec un contrat de salarié. Si le CDD ou le CDI ne marche pas, on a un droit au chômage alors que là c'est du "sans filet", peu rassurant quand on a la responsabilité de 3 enfants.

Je relis mes précédents bilans après 9 mois d'activité et pour les non-vacances et le constat est grosso modo toujours le même : il est bien dur de ne pas être considérée comme "femme au foyer", même par les siens, à partir du moment où tu bosses de chez toi, même si tu fais un VRAI travail.

Pourtant, le bureau en co-working, que j'avais sérieusement envisagé un moment pour éviter cela, me tente moins désormais. J'espère ne pas devenir sauvage, mais j'apprécie de pouvoir récupérer les p'tits loups à la sortie de l'école et il me faut pour cela être 100% efficace pendant le peu d'heures où ils sont à l'école.

Peut-être que dans quelques temps, quand P'tit Lucky sera plus grand, je les laisserai à l'étude pour avoir de plus longues journées et pouvoir ainsi intégrer les temps de trajet et temps de papote à la machine à café, qui vont inévitablement avec un bureau extérieur.

Moi qui avais toujours dit au départ que je reviendrais vite au salariat, j'envisage cette alternative beaucoup moins sérieusement à court terme, preuve que je me sens bien dans mes baskets de freelance.

Evidemment, ne me posez pas la question le jour où je suis en galère administrative ou informatique, là je regrette amèrement le temps où il me suffisait de décrocher mon téléphone pour avoir un pro de la compta, de la paie, des ressources humaines, du juridique ou de l'informatique ! Quand il a fallu présenter 2 ans de compta pour un contrôle annoncé une semaine plus tard, j'ai quand même bien transpiré pour mettre tout au carré ! (mais ça m'a servi de leçon, je suis maintenant plus assidue côté paperasse).

Travailler de chez soi demande bien évidemment de l'organisation et de la rigueur. Surtout quand on a un tout petit espace de travail dans un appart qui n'était pas prévu pour au départ. Grosse satisfaction pour cette nouvelle année : avoir pu dissimuler tous mes câbles moches et nids à poussière dans une belle boîte à câbles Allibert qui se ferme ! (investissement modique : 7,90 € ! - produit offert).

Je crois que ma décision d'abandonner un super poste de cadre pour devenir freelance restera à jamais un mystère pour mes proches... Mais malgré tous les avantages perdus (salaire, CE, mutuelle...), je mesure chaque jour la chance de faire un job qui me plaît, tout en pouvant absorber les aléas de la parentalité (comme des nuits pourries par exemple !).