Ca ne passera donc jamais cette envie de bébé ?

Voilà, c'est fini. Je le sais. Je le veux. Enfin non, pas tout à fait, mais il le faut.

Ce n'est pas un problème de coeur, lui il est assez gros pour se démultiplier avec les bébés, c'est plus une histoire de bras, de tête, de jambes, de temps, de sous. Et l'envie aussi de se retrouver en tant que couple.

Il n'y aura plus de joli ventre rond sur lequel poser mes mains,

Il n'y aura plus de listes de prénoms où choisir celui qu'on aura envie d'entendre 100 fois par jour,

Il n'y aura plus cet état de mi-angoisse mi-excitation d'avant l'échographie pour savoir s'il est un ou s'ils sont deux,

Il n'y aura plus de mini-pyjamas à plier en préparant avec soin la fameuse valise de maternité,

Il n'y aura plus de petite brassière à tricoter en se demandant si on aura fini à temps avant qu'il n'arrive.

J'ai fait le deuil de la grossesse. San regret, ni remord.

Car on a eu la chance de ne pas connaître les affres de la trop longue attente ou l'angoisse de cas médicaux compliqués.

Dame Nature a été chic, elle nous a offert 3 chouettes enfants, tout simplement.

Alors pourquoi ce sourire de merlan frit (avec un léger pincement d'envie) quand je croise un gros bidon ?

Pourquoi l'envie de dévorer des yeux tous les nouveaux-nés que je rencontre, un peu comme les mecs se retournent sur les très jolies filles ?

Au fond de moi, je crois que je ne suis pas vraiment "guérie" de cette envie de bébé et j'en viens presque à comprendre ces mamies qui m'horripilaient avec leurs mains baladeuses quand elles se jetaient sur mon ventre rond ou le landau de mon bébé...

Voilà c'est fini, mais au fond de moi, pas encore tout à fait...