Bienvenue à "No couches land" !

Je regarde le tas de couches qu'il reste dans le placard, comme le futur ex-fumeur prêt à se débarrasser de son dernier paquet de clopes. A la différence près, que je suis sûre de ne pas replonger, en tous cas pas avant de devenir grand-mère et j'ai heureusement un peu de temps devant moi...

Je pensais que le jour où ça arriverait, je me ferais une petite danse de la joie. Je suis tombée dans le club des couches il y a bientôt 9 ans (avec heureusement une grande interruption !) et j'ai eu le temps d'en essayer des couches et même des couches bio !! Mais non, cette page qui se tourne, je n'en tire bizarrement aucune joie, peut-être est-ce une résistance inconsciente à franchir le cap du "plus de bébé à la maison".

D'ailleurs, ça faisait plus d'un mois que P'tit Lucky nous demandait d'enlever la couche qu'il avait encore la nuit. Si pour son frère ou sa soeur, j'aurais sauté sur l'occasion, là l'idée d'un réveil en pleine nuit me freinait, et oui au 3^e, toute nuit complète est une denrée précieuse.

Je lui ai donc dit "on enlèvera la couche quand elle sera sèche le matin". Tout motivé qu'il était, après une semaine de couches sèches au réveil, je devais me rendre à l'évidence : adieu les couches ! Même pour la piscine, le maillot de bain couche est devenu superflu.

En y repensant bien, je n'ai pas vraiment de mauvais souvenirs de couches. Ah les p'tits loups rigolent encore des quelques fois où je me suis faite arroser ! Et les épuisants changements de couches façon rodéo lorsque BBLucky ne tenait pas en place sur la table à langer semblent déjà être sortis de ma mémoire. A la place, je me souviens de mon air béat devant mon BBLucky se servant du carton de couches comme d'un trotteur.

Outre l'économie substantielle, j'ai quand même une bonne raison de me réjouir, celle de ne plus foncer à Carrouf à la moindre promo et revenir en me lamentant qu'il n'y a déjà plus la taille qu'il me faut, ouvrir des yeux dépités devant ma livraison à domicile faite exprès pour les couches où évidemment ils ont oublié de me mettre les couches !  

Voilà, je suis passée du côté obscur des "sans couches" !

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