Né sous une bonne étoile, joli roman pour les cancres de l'école

31 Janvier 2021

J'ai acheté Né sous une bonne étoile d'Aurélie Valognes aux éditions Mazarine dès sa sortie, ayant bien aimé ses romans précédents (surtout Au petit bonheur la chance, un peu moins La cerise sur le gâteau).

Et puis, il est resté plus de 8 mois dans ma pile de livres à lire. Je suis de celles qui pensent qu'il y a un bon moment pour chaque lecture, en fonction de son état d'esprit. Et je voulais être à même d'accueillir cette lecture qui s'annonçait émouvante.

Né sous une bonne étoile, joli roman pour les cancres de l'école

4^e de couverture :

À l’école, il y a les bons élèves… et il y a Gustave.

Depuis son radiateur au fond de la classe, ce jeune rêveur observe les oiseaux dans la cour, ou scrute les aiguilles de la pendule qui prennent un malin plaisir à ralentir. Le garçon aimerait rapporter des bonnes notes à sa mère, malheureusement ce sont surtout les convocations du directeur qu’il collectionne.

Pourtant, Gustave est travailleur. Il passe plus de temps sur ses devoirs que la plupart de ses camarades, mais contrairement à eux ou à Joséphine, sa grande sœur pimbêche et première de classe, les leçons ne rentrent pas. Pire, certains professeurs commencent à le prendre en grippe et à le croire fainéant.

À force d’entendre qu’il est un cancre, Gustave finit par s’en convaincre, sans imaginer qu’une rencontre peut changer le cours des choses.

Parfois, il suffit d’un rien pour qu’une vie bascule du bon côté…

"Un roman universel, vibrant d’humour et d’émotion."

Une fois encore Aurélie Valognes a fait mouche avec son écriture facile à lire, mais faite de jolies phrases efficaces. Elle aborde tant de sujets de la vie quotidienne qu'à un moment ou l'autre, l'histoire fait écho en nous.

On débute avec l'entrée de Gustave en CP. Sa grande soeur Joséphine, brillante et ambitieuse élève, très narcissique, ne fait rien pour le rassurer en lui dressant le portrait des maîtres tous moins sympathiques les uns que les autres.

Gustave est lent, rêveur et solitaire. Mais il s'accroche, aidé, poussé, tiré par sa maman qui se consacre corps et âme à la corvée des devoirs avec lui les soirs et week-ends. Comment cela peut-il être aussi simple pour sa grande soeur et si compliqué pour lui ?

Gustave grandit, il habite toujours dans sa cité aux tours grises où le décrochage scolaire est de mise. Mais lui ne traîne pas en bas et redoute même ceux de son âge, car il rentre chez lui faire ses devoirs.

Pourtant malgré les heures d'effort passées à s'épuiser sur son travail, la menace du redoublement plane chaque année.

D'ailleurs, le verdict des professeurs est sans appel. Pour la plupart d'entre eux, cet élève, qui traîne une réputation de cancre depuis le CP, est bête, il n'est pas fait pour l'école et vu son état de fatigue, il doit passer ses nuits aux jeux vidéos plutôt que faire ses devoirs.

C'est une histoire bien émouvante sur le mal être lié à l'échec scolaire qui peut prendre une place folle dans une famille. C'est triste de voir l'impact que cela a dans la vie d'un petit garçon, qui, en plus de ses difficultés, éprouve la culpabilité d'être un poids pour ses parents.

Mais c'est aussi une ôde à la main tendue et à la persévérance : chacun devrait pouvoir s'accrocher à ses rêves quels que soient son milieu d'origine et ses difficultés.

Une belle histoire porteuse d'espoir !