Je suis état-civil-o-dépressive...

Je vous avais déjà parlé de la torture de la carte d'identité du bébé de quelques jours... Et bien en fait, même plus grand, ces formalités ont le don de me déprimer...

Au petit jeu du dindon-passeport (une variante du jeu de l'oie façon état-civil), vraiment, je ne suis pas chanceuse...

De la case Départ, je me suis directement rendue à la case Mairie, toute guillerette et sûre de moi avec mon dossier complété et mes justificatifs.

En chemin, j'ai fait un arrêt par la case Tabac-Presse pour dégoter les fameux timbres fiscaux, ce truc archi-archaïque à l'heure où on parle de payer avec un smartphone.

Après 3 essais infructueux pour cause de rupture de stock sur les timbres de 10 € et 20 €, je me suis résolue à prendre la montagne de timbres de 5 € et 2 €, tout en priant pour que je n'ai pas à coller tout ça (avec l'usage de ma seule langue, je n'y survivrai pas).

Enfin arrivée à destination, j'ai cru défaillir en apprenant que non, le service de photo directement en mairie -qu'on m'avait tant vanté à la dernière visite- n'existait plus (un coup de lobby des photographes paraît-il).

Retour arrière à la case Photographe où tu te délestes de 10 euros pour avoir la photo la plus moche de toute ta life avec une tronche de tueur à faire peur. Je me demande toujours quel douanier des frontières va accepter de me laisser entrer s'il voit cette photo.

Après une pause de quelques jours, je repars cheveux au vent et fleur au fusil direction la Mairie pour apprendre que maintenant... c'est sur rendez-vous ! Grrr... Retour case Départ.

Le jour tant attendu du rendez-vous arrive enfin. Mais au moment de coller les timbres fiscaux, je vois le regard hésitant de la nana, aller du nombre impressionnant de timbres fiscaux à mes cernes et de ma mine déconfite à la montagne de timbres.

Je sens le moment où elle va me renvoyer échanger mes timbres de 5 et 2 € contre des timbres de 10 €, avec une boîte de Prozac en bonus.

Et puis par miracle (j'imagine qu'elle a suivi l'option mosaïque pour réussir cet exploit), elle réussit à tout caser et à tout coller à à grand renfort de double face.

La bonne blague est pour la fin, à cause des accents manquants sur les majuscules (tiens c'est bien connu qu'on met des accents sur les majuscules !), j'ai le droit de repartir chercher un extrait d'acte d'état civil INTEGRAL !

Heureusement que ça ne fait que 35 ans que j'ai des papiers d'identité français, sinon j'imagine que ça pourrait être un poil plus compliqué...

Et tu vois là, j'hésite à me suicider au pistolet à eau ou à postuler comme agent secret pour avoir tous les passeports que je veux juste en claquant des doigts !