Et pourquoi ? Et pourquoi ? Et pourquoi ?

La période des pourquoi, ce n’est donc pas que dans les livres.

Chez la puce, nous avons connu une petite période des pourquoi, avec des questions sensées (ben oui en même temps c’est une fille!) auxquelles je savais répondre (c’est surtout ça qui était bien).

Une seule question est restée sans réponse convaincante : mais pourquoi je n’ai pas de grande sœur ?

Celle-là revient d’ailleurs de temps en temps et ça me navre bien, parce que là je ne peux rien y faire.

Le p’tit gars a attaqué sa période des pourquoi à 2 ans et demi et lui, il a de l’endurance, il les mitraillent ses pourquoi.

Il a des pourquoi sur tout et n’importe quoi (surtout n’importe quoi d’ailleurs).

Vous voulez un exemple :

Pourquoi le facteur ne vient pas en tracteur ?

Elle est bonne celle-là. Surtout que l’agression se fait au lever (le mien) quand il vient me réveiller avec sa question qui semble lui avoir brûlé les lèvres toute la nuit.

C’est dégueulasse de m’agresser comme ça au réveil.

Mais en bonne mère patiente, je réponds point par point :

Le tracteur ça serait trop encombrant en ville.

Le tracteur sert à la campagne pour le travail des champs…

On a eu aussi :

Pourquoi t’es malade ?

Pourquoi il pleut ?

Pourquoi l’escargot bave ?

Pourquoi la dame elle est moche ?

Pourquoi c’est pas Noël ?

Pourquoi ma copine elle m’invite pas ?

Pourquoi le chat est gris ?

Pourquoi je vole pas ?

Pourquoi il y a des plages avec du sable et d’autres avec des galets ?

Pourquoi ton papi il est au ciel ?

Pourquoi le chien il remue la queue ?

Pourquoi nous on mange pas des croquettes comme le chien ?

…

Bref, je ne vous donne pas toute la liste…

Et au hasard d’un bain, une question piège m’est tombée dessus.

Evidemment j’aurais dû m’y préparer.

Mais je crois que j’ai encore du mal à réaliser que mon bébé a grandi.

Donc il m’a pris de cours.

Pourquoi mon zizi il a grandi ?

Réponse à 2 balles de la mère pas préparée :

Mais parce que t’as grandi mon p’tit !

Ouf, je m’en suis tirée…mais pas pour longtemps. Un peu plus tard :

- Maman, maman, mon zizi, il est tout petit, je suis redevenu un bébé ?

- Euh non. Il y a une crêpe au fromage qui m’appelle, on verra ça après.

Ce soir-là, il n’en a pas reparlé. Je m’en suis voulue d’être une mère aussi nulle.

Mais je suis prête si ça revient, la réponse vient, paraît-il, du livre de Didier Tronchet Ton père ce héros :

C’est parce que ton zizi, il est content (comme quand le chien remue la queue).