Maman à Lyon - Activités enfant et ados
10 Janvier 2019
J'ai adoré le début de Blackbird, premier roman de Michael Fiegel aux éditions Pygmalion. Le début de l'histoire tellement ahurissante, l'écriture cinglante et pleine d'humour ont réussi à captiver toute mon attention.
Imaginez-vous, un tueur à gages professionnel qui allergique aux oeufs, s'énerve de voir de la mayonnaise dans son hamburger, dégomme tout un restaurant (24 balles, 12 blessés, 9 morts) et repart avec une fillette de 8 ans, qui devient sa protégée, dont il ne sait cependant pas trop quoi faire.
"A l'âge de 8 ans, j'ai été kidnappée dans un fast-food par un homme qui m'a enlevée, selon toute vraisemblance, à cause d'un petit tas de mayonnaise dans son hamburger. De sorte que je ne crois ni au libre arbitre ni à la préméditation. Je crois aux condiments".
Tueur professionnel traversant les États-Unis au rythme des missions qui lui sont attribuées, Edison North ne laisse que décombres et corps calcinés sur son passage. Lorsqu’il s’arrête acheter un burger au restaurant du coin, il n’a pas prévu de carnage. La seule raison qui le pousse à commettre un nouveau massacre, c’est la solitude. Ce sentiment qui l’habite et qu’il reconnaît dans le regard d’une petite fille, derrière lui dans la queue. Banale au milieu de la foule, il sait qu’elle mérite mieux. Il la kidnappe alors et disparaît sans laisser de traces.
Loin de devenir pour lui un jouet ou une prisonnière, Christian sera sa protégée. Les années d’apprentissage qui s’ensuivent, les épreuves qu’ils vont rencontrer vont même les rapprocher. Mais dans un commerce comme le leur, quand les sentiments entrent en jeu, les rôles peuvent vite s’inverser et les prédateurs devenir des proies.
Le roman est écrit tantôt comme un récit du tueur Edison North, tantôt comme celui de la petite Christian, qui grandit dans un univers d'explosifs, d'armes à feu et de poisons. La confrontation de leurs deux versions de l'histoire a aussi un petit quelque chose comique.
Au début, ce tueur à gages capable de tuer de sang froid est touchant dans sa manière de s'occuper de la fillette. Efficace et prudent, sans verser dans le sentimental bien entendu.
Plus on avance dans le récit, plus Edison joue sans le vouloir un rôle de père de substitution tout en restant plutôt froid, distant et focalisé sur les apprentissages de son élève. Une très jeune élève à laquelle il n'hésite pas à envoyer un tueur pour la faire progresser et mettre en pratique ses apprentissages.
Ensuite le récit s'enlise un peu : l'auteur avoue avoir traîné dans l'écriture du livre, et je trouve que cela se ressent dans la manière d'écrire même si cela colle bien à la situation de ces deux personnages au lien si étrange. Ils ne s'avouent jamais aucun sentiment, et se révèlent prêts à tuer l'autre à tout instant, tout en tant profondément liés et prêts à voler au secours l'un de l'autre.
Un polar vraiment très original, bien qu'extrêmement glaçant !
livre reçu en service de presse
Blog d'une maman de 3 enfants à Lyon (la Miss 18 ans, l'ado 16 ans et P'tit Lucky 12 ans). Nos bons plans de parents : idées de sorties, jeux, activités créatives, voyages... En général, j'accumule les pas-de-bol d'où le titre de ce blog... pour conjurer le sort !
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