Maman à Lyon - Activités enfant et ados
19 Juin 2018
Une fois encore, la promesse d'un livre exceptionnel m'a quelque peu déçue. Comme pour La fille du train, encensé par la critique, dans lequel je m'étais ennuyée (avec une furieuse envie de secouer la non-héroïne du livre), j'attendais davantage de L'Ecrivain public de Dan Fesperman aux éditions du Cherche Midi.
Il faut dire que la 4e de couv annonçait fièrement : élu meilleur roman policier de l'année par le New York Times. Rien que ça. Autant vous dire que grâce à ces quelques mots, moi l'amatrice de romans policiers, je me suis jetée dessus avec appétit.
Voilà ce que dit la 4e de couverture :
9 février 1942. Dès son arrivée à New York, Woodrow Cain, un jeune flic du sud des États-Unis, est accueilli par les flammes qui s'échappent du paquebot Normandie, en train de sombrer dans l'Hudson. C'est au bord de ce même fleuve que va le mener sa première enquête, après la découverte d'un cadavre sur les docks, tenus par la mafia. Là, il fait la connaissance d'un écrivain public, Danziger, obsédé par les migrants qui arrivent d'une Europe à feu et à sang, ces fantômes au passé déchiré et à l'avenir incertain. Celui-ci va orienter Cain vers Germantown, le quartier allemand, où, dans l'ombre, sévissent les sympathisants nazis. Alors que le pays marche vers la guerre, la ville est en proie à une paranoïa croissante. Et les meurtres continuent...
Au fil d'une intrigue passionnante, Dan Fesperman évoque avec un réalisme rare quelques pages aussi méconnues que fascinantes de l'histoire de New York : l'influence nazie, le sort des immigrés juifs et l'implication de la mafia dans le conflit mondial.
Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est le contexte original qui nous plonge dans le New York de la 2e guerre mondiale, une époque où la ville melting pot qui accueille émigrants d'origine italienne, allemande, japonaise... a connu des crises identitaires et patriotiques.
On navigue entre la pègre dans les bas-fonds de New-York, les beaux immeubles comme le Majestic où le gratin new yorkais se rencontre et un poste de police tenu par des pourris. Et au fil de l'enquête, on déroule petit à petit le fil des liens (improbables) qui unissent ces différents milieux.
Car, à la fin du livre, l'auteur rapporte les faits réels dont il s'est inspiré pour cette histoire dans laquelle la justice se retrouve en cheville avec la mafia pour contrôler l'information sur les opposants nazis.
Il y a encore d'autres raisons d'apprécier ce livre : c'est bien écrit, décrit avec suffisamment de détails pour nous plonger dans l'ambiance et il y a des personnages dignes d'intérêt, comme Danziger, ce mystérieux et intrigant écrivain public au service des illettrés qui a donné le titre du livre.
Mais si j'ai été complètement transportée par le contexte historique, j'ai eu du mal à être vraiment prise dans l'intrigue pour des questions de vraisemblance : Cain peut-il se comporter comme un flic aussi têtu et imprudent alors qu'il est systématiquement en position d'infériorité ? Lui qui se laisse prendre son arme par toutes les personnes qu'il rencontre, que ce soit d'autres flics ou des mafieux. Ou encore lui qui a la brillante idée d'aller interroger un suspect en pleine nuit accompagné de sa fille de 13 ans...
Au final, j'ai trouvé que c'était un bon roman policier, mais pas du niveau exceptionnel que la mention "élu meilleur roman policier de l'année par le New York Times" me laissait attendre, avant de m'y plonger. En tous cas, je pense que ça ferait un très bon film, je me suis déroulé des images à la Al Capone tout au long de ma lecture !
Et vous, quel est le dernier roman policier exceptionnel que vous avez lu ?
reçu en service de presse
Blog d'une maman de 3 enfants à Lyon (la Miss 18 ans, l'ado 16 ans et P'tit Lucky 12 ans). Nos bons plans de parents : idées de sorties, jeux, activités créatives, voyages... En général, j'accumule les pas-de-bol d'où le titre de ce blog... pour conjurer le sort !
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