La loi des séries...

Pendant 8 et demi de maman, j'ai été épargnée par les chutes avec points de suture à faire en urgence, que mes copines ont expérimenté.

Il y a 2 semaines, j'entrais à mon tour dans le club des mamans-qui-savent avec une blessure de guerre de P'tit Lucky digne du plus féroce des pirates.

2 semaines plus tard, on vient de remettre ça. Son grand frère, cette fois.

L'avantage, c'est que même si j'étais aussi bouleversée que la première fois, surtout que ça s'est passé juste à côté de moi, je n'allais plus en territoire inconnu. Quand je suis arrivée aux urgences, toutes les explications étaient concrètes, puisqu'on les avait fraîchement expérimentées avec son petit frère.

L'inconvénient, c'est une sorte de révolte intérieure, l'envie de rembobiner le film et de dire : "non, non et non ça ne vas pas recommencer !".

La dure loi des séries. Peut-être.

On m'a dit : "ah tu sais, avec les garçons, c'est inévitable". Peut-être.

Tout ce que je sais c'est que dans les 2 cas, c'est vraiment "la faute à pas de chance" car ils n'ont commis aucune imprudence et je ne vois pas comment ils auraient pu être en univers plus sécurisé.

P'tit Lucky est tombé sur le toboggan intérieur de la crèche, un équipement fait exprès pour les tout-petits en bois poli en arrondi et plastique ; on ne comprend toujours pas comment cela a pu occasionner une coupure qu'on dirait faite avec un rebord métallique.

Le p'tit gars a glissé dans la cuisine, comme cela lui est arrivé des centaines de fois. Sauf que cette fois il a tapé la porte d'un placard et la poignée en métal lui a ouvert le crâne. Donc à part vivre avec des placards sans poignées ou mettre nos enfants dans des combinaisons de protection géantes, je ne vois pas comment on aurait pu éviter cela.

Dans ces moments-là, j'aurais envie de redevenir une petite fille, me mettre à pleurer de douleur et d'injustice et qu'on me console. Mais dans ces moments-là, c'est moi qui doit être forte, c'est désormais moi le parent qui console.

Ce Superman à l'accueil des urgences pédiatriques est bien vu. Moi aussi ce week-end, j'ai mis ma cape de Super Maman pour consoler, encourager et distraire mon fils chéri pendant les 3 heures d'attente et de soin... alors qu'intérieurement j'étais effondrée.

D'ailleurs, quand on lui a mis le gaz hilarant, j'en aurais eu bien besoin aussi.

Allez je sais que ce n'est pas grave, c'est pas grand-chose en comparaison d'autres malheurs bien plus terribles, même si on s'en passerait bien.

En plus, on a eu le masque en souvenir, c'est un sacré trophée, non ?