La Cinéscénie du Puy du Fou, côté scène et côté coulisses !

Aujourd'hui je repars "virtuellement" en vacances pour vous raconter la Cinéscénie. Pour clore une première journée magique au Grand Parc du Puy du Fou, je me prépare à aller voir la Cinéscénie. On m’a recommandé de bien me couvrir car la nuit sera très fraîche. Le spectacle débutera à 22h pour finir vers 23h40. J’ai pris tout ce qu’on a de chaud, 2 pulls légers et le coupe-vent de mon homme, qui malheureusement doit garder les enfants.

Avant le spectacle, j’ai la chance de faire un tour dans les coulisses guidée par Dominique, journaliste à Ouest France et bénévole à la Cinéscénie depuis 2003. Il m'entraîne dans un dédale de petites rues qui passent sous les gradins, derrière le château du Puy du Fou... Je ne le lâche pas d’une semelle car je ne retrouverais jamais mon chemin !

Je découvre plusieurs « petits villages » où les acteurs se préparent en toute décontraction. On boit un verre, on prépare tous les accessoires, on fignole sa tenue, on apprête les magnifiques chevaux… Je n’en reviens pas : NO STRESS est bien le mot pour décrire l’ambiance.

Pour mes spectacles de l’école primaire, je devais être 10 fois plus stressée qu’eux qui vont jouer devant... 14 000 personnes !

Dans chaque « village », on trouve des bungalows avec les costumes et accessoires, et surtout un tableau avec le planning de présence et qui fait quoi. Car chaque acteur doit pouvoir jouer plusieurs rôles dans le spectacle !

Ici tout le monde est bénévole : pour les acteurs, je le savais mais je découvre aussi des bénévoles tous aussi utiles et moins en vue : les gens de la billetterie, les placeurs, les agents d’entretien, les personnes de la technique son et lumières, le médecin de garde... En tout, l’association à but non lucratif du Puy du Fou compte 3200 bénévoles, dont "seulement" 1200 présents à chaque représentation sur scène.

Etre bénévole à la Cinéscénie est très prisé et quand on a la chance d’y entrer on ne laisse pas sa place facilement ! Cela demande pourtant d’y consacrer beaucoup de temps pour les répétitions et les spectacles : chaque bénévole s’engage à effectuer 16 des 28 représentations de chaque saison.

Fiers d’êtres vendéens, les Puyfolais (nom des bénévoles de l’association) sont heureux de se retrouver, souvent en famille, autour de ce spectacle à immense succès..

En contrepartie de leur engagement, ils ont quelques avantages comme la buvette gratuite, des repas, des voyages et surtout l’Académie Junior pour les enfants. Cette école de formation interne permet à 400 Puyfolais âgés de 8 à 25 ans de s'initier à de multiples disciplines : costume, théâtre, danse, dessin, enluminure, décors et accessoires, équitation voltige équestre, photographie, vidéo, animalerie... et ainsi assurer la transmission du savoir !

Je ne me lasse pas de me promener dans les coulisses mais le spectacle commence dans 20 minutes et je dois laisser Dominique courir enfiler son premier costume. Dans les tribunes, l’ambiance est chaude et les vagues de hola se succèdent, un moyen de se réchauffer car il fait vraiment froid, certains prévoyant ont même pris leur écharpe en laine… en plein mois d’août ! Le spectacle grandiose commence sous un ciel magnifiquement étoilé.

On (re)vit 700 ans de l’histoire vendéenne, du Moyen Âge à la Seconde Guerre Mondiale, au travers de la vie de la famille de Jacques Maupillier. Il y a des guerres et des fêtes. Mais que le tableau soit sombre ou gai, que l’on adhère ou pas au récit, on est toujours émerveillé par l’esthétique d’ensemble et la foule de détails si bien travaillés.

Je m’amuse à essayer de retrouver sur scène ceux que j’ai vus en coulisses.

Et ce n’est pas facile tant les acteurs sont nombreux et que la scène gigantesque -23 hectares- s’anime de tous côtés !

On s’étonne de voir des gens marcher sur l’eau.

On retient son souffle en voyant un cheval tomber à terre sous un coup de fusil (mon voisin de tribune me dit en blaguant « ils en tuent un à chaque représentation, c’est dur ! ») puis tout le monde respire de nouveau en le voyant se relever après être restés en haleine de longues minutes, quel dressage parfait !

On admire les détails des projections sur murs d’eau.

On savoure la musique et les feux d’artifices.

C’est déjà le salut final, sous un tonnerre d’applaudissements… On n’a pas vu le temps passer!

12 ans après, je suis de nouveau conquise... et surprise aussi, car le spectacle est chaque année "amélioré", notamment avec de nouveaux effets spéciaux !

A l’accueil presse, Philippe de Villiers nous fait mesurer le chemin parcouru depuis 33 ans en regardant les photos des débuts. Le secret de ce succès ? L’émotion nous explique-t-il… Et c'est vrai, cette journée a été riche en émotions, j’en ai pris plein les yeux !

La Cinéscénie : le plus grand spectacle nocturne au monde ! A chaque représentation, des chiffres qui donnent le tournis : sur 23 ha -la plus vaste scène au monde-, 1200 comédiens, 120 cavaliers, 8000 costumes, 80 techniciens, 400 bénévoles pour l'accueil et la sécurité du public, 800 pièces d'artifices, 2500 projecteurs, 150 jets d'eau, et jusqu'à 14 000 spectateurs !

Je remercie toute l'équipe communication du Puy du Fou pour ce week-end magique !